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Baisse du niveau général des jeunes, manque d'éducation, de quoi parle-t-on vraiment ?
- Par sandrine-bauden
- Le 25/05/2022
« Les enfants d'aujourd'hui sont mal élevés, insolents, fainéants et sans ambition. Ils se fichent des autorités et n’apprennent plus leurs leçons, d'ailleurs leur niveau de langage est déplorable et ils n'ont plus de connaissances ! » Voici les propos de quelques sexagénaires participant à des actions bénévoles de soutien scolaire auprès d'élèves de cycle 3 (9-11 ans), en milieu semi rural recueillis sur le terrain en 2021.
La génération en cours est toujours jugée la pire jamais connue selon celle qui l'a précédée. Même Socrate se plaignait déjà de ses élèves. A quoi est dû ce constat ? Quels phénomènes donnent naissance à de tels propos ? Si l'on pense que la société évolue sans cesse, pourquoi alors les enfants qu'elle engendre sont de moins en moins adaptés, évolués, voire considérés comme décadents ? Pourquoi une telle involution ? Effectivement, c'est une question qui revient en boucle dans les milieux neuroscientifiques et pédagogiques. Est-ce un problème d'éducation, d'instruction ? Que se passe-t-il avec nos élèves français ? Quelles sont les failles du système scolaire que le premier confinement lié à la Covid-19 a révélées avec force ? Pourquoi, constate-t-on depuis un tel décrochage de la part des apprenants et un engouement record depuis l'an passé pour la voie de professionnalisation dès la 4ème de collège jamais enregistré ?
De nombreux articles parus dans les revues spécialisées ces dernières décennies font état du niveau intellectuel des enfants qui n'a de cesse de baisser, ainsi que du manque de savoir être. De quoi parle-t-on lorsque nous évoquons le niveau intellectuel d'une personne ? Que signifie savoir être ? En effet, il semblerait que depuis les années soixante, l'intelligence de nos jeunes décline d'année en année. Avant les sixties, période bien connue pour ses libérations et autres émancipations en tous genres, les capacités cognitives de la jeunesse étaient plus efficientes si l'on en juge les rapports des instituts de recherches sur l'éducation IREDU et ceux de L'IGEN, inspection générale de l'éducation nationale. Si l'on se base par exemple sur des relevés de 1947 concernant l'obtention du baccalauréat, seuls 3% d'une classe d'âge obtenait le fameux diplôme contre 66% en moyenne en 2020. Paradoxal, n'est-ce pas ? Pourtant le niveau scolaire général est en baisse nous dit-on. Certains diront oui, mais parle-t-on du même diplôme ? La fin des études secondaires sanctionnées par le baccalauréat lequel donnant accès aux études supérieures des années cinquante n'est pas comparable à celui de 2022. Il est largement plus facile. Le contenu et les attendus sont bien différents, ainsi que les attentes de la société également. Les rapports PISA, Programme international pour le suivi des acquis des élèves réalisé sur la base d'un ensemble d'études menées par l'OCDE et qui vise à évaluer les performances des systèmes éducatifs à travers le monde montrent bien que l'école française souffre l'enseignement des mathématiques et du français.
L'école de la nation y est comparée, classée, disséquée en fonction de ses résultats. Ce qui ne sert pas vraiment sur le terrain car ce que l'on fait de ces chiffres échappe aux enseignants eux-mêmes. En effet, publié tous les 3 ans, PISA a débuté en 2000 et a pris une importance fondamentale dans l'étude comparative de tous les résultats, méthodes et services des partenaires ou de la concurrence entre les systèmes éducatifs et qui s'appuie sur des métriques spécifiques afin de trouver les meilleurs méthodes pour s'assurer un avantage concurrentiel. Il semblerait qu'il s'agisse d'un outils favorisant le néolibéralisme qui fait plus de tort que de bien tant il démontre que l'école ferait bel et bien partie d'un système capitaliste. La DEGESCO, direction générale de l'enseignement scolaire qui élabore la politique éducative et pédagogique assure la mise en œuvre des programmes d’enseignement sur l'ensemble du territoire tient bien évidemment compte de ces fameux rapports pour bâtir ses orientations.
Seulement voilà, nulle part on ne tient compte des critères environnementaux pour ces études dites de terrain. Seules sont évaluées les connaissances et fonctions cognitives exécutives des élèves selon des critères normatifs.
Rien ne permet d'évaluer l'intelligence réelle des enfants, car aujourd'hui on sait que les connaissances ne permettent pas d'accéder au savoir.« L'intellectuence » terme emprunté à Daniel Kemp, auteur /conférencier et pedagogue Québécois spécialiste de la question des enfants qualifiés « à problèmes » est un mot qui distingue le niveau de connaissances, le mécanisme de l'intellect de l'intelligence du savoir instantané reçu pour s'ajuster en permanence à son environnement, ses besoins.
Alors qu'est-ce que l'Intelligence, comment est-elle mesurable ? Peut-on être intelligent et inapte en milieu scolaire, voire carrément mauvais élève ? A aucun moment il est fait mention que l'environnement socioculturel ou les influences extrinsèques véhiculées par notre société moderne constituent des facteurs à prendre sérieusement en compte. En effet, d'année en année, si l'on veut mesurer le niveau des élèves en termes de résultats, ou encore de réussite on ne peut omettre de tenir compte du principe de réalité que constituent le climat sociétal, les modes éducatives ou bien encore l'aggravation de la fracture sociale, l'ère du numérique, du digital et autres phénomènes de perturbations électromagnétiques provoquées par les antennes 5G et les objets connectés, en d'autres termes de nombreux phénomènes de société qui fragilisent la structure vitale, mentale et émotionnelle des enfants. Ces facteurs sont de plus en plus aggravants et pèsent indéniablement sur les capacités cognitives des élèves et par conséquent sur leurs résultats scolaires, n'épargnant pas non plus les comportements. Aussi, chaque année, les enseignants sont chargés selon le niveau de classe de faire passer les évaluations nationales à leurs élèves et d'en faire remonter les résultats. Un recueil exhaustif de données centralisées et disséquées via des algorithmes programmés selon des critères d'évaluations bien définis. Des cases qui se noircissent ou au contraire restent vierges sont ainsi comptabilisées. Même si depuis quelques années, le système d'évaluation s'est assoupli en matière d'étayage lors de la passation de consigne ou encore en matière de traitement des réponses qui ne sont plus systématiquement binaires, il manque encore la prise en compte de l'environnement et de la condition psychologique du jeune en phase de production.
Nos jeunes ne seraient-ils pas en quelques sortes victimes d'une sorte de trafic d'influence ? On n'attire pas les mouches avec du vinaigre. Les jeunes sont très vulnérables aux phénomènes de modes, aux « mania ». Ils se gorgent volontiers de tout ce qui les magnétisent comme des aimants, sans doute une alternative pour patienter avant d'être autorisés à s'individuer.
Ainsi, depuis les années soixante et de manière graduelle, les jeunes ont vu arriver toutes sortes d’influences venues d'outre atlantique qui les ont parasités affaiblissant leurs capacités à mobiliser leur sphère attentionnelle. Parmi les causes les plus courantes, nous pouvons citer les groupes de musiques nouvelles véhiculées de par le monde et leurs fréquences magnétisantes qui ont eu pour effet de trouer leur corps émotionnel les rendant de plus en plus vulnérables et les assujettissant à une écoute journalière, développant la fascination et l'impression qui furent à l’origine du phénomène de fans et autres groupies. L’écoute prolongée et répétée de ces nouvelles fréquences musicales est devenue, avec le temps une habitude quotidienne qui les empêche de se reposer l’esprit. Les objets numériques connectés et portatifs permettant d’avoir accès à la musique depuis n’importe où, n’importe quand représentent un véritable fléau quand on sait que les jeunes ne lisent plus et s'occupent la sphère mentale en dépensant le moins d'énergie possible. Que cherchent-ils à fuir ? Pourquoi ne peuvent-ils plus apprécier leur solitude ? Chaque fois qu'ils se retrouvent face à eux-mêmes, ils se distraient de leurs pensées en écoutant de la musique, écouteurs chevillés aux oreilles ou en visionnant des vidéos offertes en nombre sur les réseaux sociaux. Pourquoi sont-ils les proies faciles d'un système distractif de consommation numérique ?
Les téléphones portables, quant à eux constituent un réel danger pour leur santé psychique et physique car les ondes émises perturbent leur propre vibration. "Tout est matière, tout est énergie" nous disait Einstein. Chaque être est de l'énergie, un canal, une antenne. Il est alors facile de comprendre que cette antenne peut être brouillée ou endommagée, même si le mal n'est pas visible, ni apparemment offensant. A l'heure actuelle, parents et jeunes possèdent un smartphone sur lequel l'essentiel de leurs besoins est rempli via de multiples applications. Il devient de plus en plus difficile aux adultes d'expliquer ce que serait une utilisation intelligente de cet outil. Un outil qui pourrait se convertir en arme et se retourner contre eux s'ils en font une mauvaise utilisation. Aujourd'hui, les adultes de notre société moderne ont accès à bon nombre de possibilités pour leur rendre la vie plus facile en très peu de temps. De fait, l'appareil de téléphonie mobile devient un assistant journalier. Un assistant toujours plus insistant pour nous faire consommer du confort et nous délester peu à peu de nos facultés cognitives. Ainsi, les mobiles, les télévisons et autres écrans d'ordinateur, les objets connectés, les sources de pollutions extérieures (antennes relais 5G, réseau satellitaire, connexion NFC de rayonnement à haute fréquence...) et intérieures de nos maison (appareils électriques, connexion wifi et Bluetooth ..) conjugués à une alimentation industrialisée, une consommation de produits d’hygiène et de matériaux de construction bourrés de nanoparticules et de perturbateurs endocriniens amènent les jeunes à ce que ce que l'on nomme « l'effet cocktail ». Un fléau d'abord silencieux, puis extrêmement bruyant d'un point de vue symptomatique. Un ennemi invisible délétère pour les espèces vivantes car il détériore et endommage sérieusement nos sphères mentale, émotionnelle et corporelle, notre écologie systémique personnelle toute entière.
La période dans laquelle nous vivons actuellement est de plus en plus difficile car nous sommes devenus dépendants du marché numérique, c'est à dire asservis par toujours plus d'intelligence artificielle dans notre quotidien, ce qui agresse sournoisement nos fonctions cognitives et accélère leur déclin. Il est facile de comprendre comment nos enfants sont englobés dans un système qui vampirise leur énergie et crée des interférences de grande ampleur dans leur système nerveux, ainsi que dans leur champ morphique ce qui ne leur permet plus de mobiliser leurs capacités attentionnelles et d'optimiser leurs compétences dans les apprentissages scolaires notamment. En effet, tout est allumé en permanence, sous tension électrique, magnétique, nerveuse. Une sur-tension qui les rend hyper kinesthésiques, volubiles et brouillons, car brouillés à la source de leur être. Il est très coûteux en énergie de lutter contre les mouvements contraires à leur dynamique naturelle, car l'ego de l'Homme cherche toujours la facilité ou ce qui lui demande le moins d’efforts pour vivre son quotidien. De multiples technologies voient le jour tous les jours justement pour soutenir l'ego dans cette relaxe illusoire du confort qui l'anesthésie à petit feu dans sa divine apathie. « La révolution Tech » qui séduit et fascine maintient l'Homme la tête sous l'eau dans les abysses de la matrice artificielle que représente l'ère du transhumanisme. Une ère où l'Homme peine à (re)prendre son pouvoir, à incarner son identité réelle, à se tenir debout seul dans ses fondations supportant la totalité de son énergie. Une véritable involution déguisée en progrès qui tente de lui voler sa place, celle qu'il néglige d'occuper pleinement par manque, non pas de courage ni de « bonne volonté » mais de volonté avec un grand V.
Ainsi, nos jeunes sont embrumés par un nuage radioactif de plus en plus conséquent, perturbés dans leur psyché par des forces qui veulent les maintenir sous influence et les garder endormis, magnétisés par toujours plus de gadgets ultra connectés qui les éloignent de leur être essentiel ou encore par des phénomènes de modes très attractifs instaurés et entretenus par des « influenceurs » sur Instagram, réseau social du groupe Méta par exemple. Ils ne peuvent lutter contre ces forces qui maintiennent leur conscience ensommeillée et retardent leur évolution, contre les égrégores de toutes sortes car ils n'ont pas appris à le faire. Rien n'est prévu au programme de l’Éducation Nationale de notre pays pour leur permettre de se maintenir en santé mentale face à cette pollution qui les réduit à l'état d'êtres passifs depuis leur entrée à l'école, dès leurs 3 ans.
Or, aujourd'hui il devient urgent d'enseigner aux enfants comment fonctionnent leur sphère mentale, psyché et autre métacognition. Si l'on en juge par le nombre d'adultes, addicts aux nouvelles technologies, incapables d'agir sans leur smartphone ou de se sevrer des écrans, on comprend mieux pourquoi il est si difficile à nos adolescents de rester indemnes du système numérique. Les effets délétères sur le développement cérébral des jeunes est incontestable car les messages nerveux véhiculés par de micro impulsions électriques dans le réseau neuronal sont perturbés par un champ de force créé par les nuisances ondulatoires extérieures. Le niveau scolaire des élèves baisse, c’est certain, le niveau de français également. La langue française a perdu ses lettres de noblesse en quelques décennies seulement. En effet, depuis l'arrivée massive des GAFAM dans les années 2000, les jeunes français se sont vus côtoyer et adopter des anglicismes et autres abréviations du langage dont le sms (short message system) fut un des premiers responsables du déclin de l'esprit français. Voilà comment on forme des partisans du moindre effort à gommer peu à peu leur caractère propre, leur identité en se laissant impressionner par d'autres cultures, imprimer comme des monotypes. Ajoutons à cela de multiples canaux numériques venus tout droit d'outre atlantique qui ont envahi le petit écran depuis les années 1990, propulsant nos petites têtes blondes dans l'univers Disney, sans oublier le star système « made in USA » et le constat est là: Nos enfants français sont en voie de déculturation.
On pourrait épiloguer des heures sur l'influence massive de l'oncle Sam tant le modèle américain prônant toujours plus de liberté, aliène des sociétés entières au nom du progrès qui fait toujours et encore rêver les foules.
« L’Éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde » a dit Nelson Mandela, président d'Afrique du sud qui a mené la lutte contre l'apartheid afin de changer la vision du monde. Reste à bien (re)définir ce qu'est l'Education aujourd'hui. Est-ce donner de la connaissance, tutorer un être vers une culture commune selon un code moral pour se vendre dans une société pour laquelle il représente une donnée chiffrée ou serait-ce accompagner un être à devenir un individu libre et responsable, capable de fonctionner dans une société juste qu'il respectera grâce au développement de ses hautes capacités, de son intelligence pure, autrement dit grâce à son intelligence créative ? Chaque enfant est un génie. A n'en pas douter.
L'école française se retrouve parmi les mieux classées sur l'échelle de la décadence pédagogique. « Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté dans une société malade » disait J. Krisnamurti, célèbre auteur et philosophe indien qui promouvait entre autres, l'éducation alternative. C'est une relative bonne nouvelle car cela invite tout un système à revoir sa copie. L'école a tout à apprendre de ses élèves. Le maître est l'élève, au sens où "l'enfant n'apprend que ce dont il a besoin" comme l'affirmait déjà dans les années1950, le célèbre pédagogue français Célestin Freinet. Et de plus en plus, en cette période de crise, ce dont il a le plus besoin c'est de se connecter à lui-même et d'apprendre à faire l'étude de qui il est véritablement. Nous devrions lui permettre de prendre conscience de sa propre humanité et de son développement, d'entrer dans son individualité et de maintenir le lien avec son écosystème de manière autonome et responsable dans le plus grand respect de ses lois naturelles. C'est comme une urgence vitale pour beaucoup des élèves car ils ne trouvent plus de sens dans ce qui leur est proposé à l'école, des connaissances en obsolescence qui ne les nourrissent plus, car trop déconnectés de leur vivant. Le monde change, les enfants aussi. Ils ne doivent définitivement plus être envisagés comme des pages vierges sur lesquelles l'école viendrait imprimer des connaissances, mais bien des êtres possédant des potentiels à révéler que l'école guiderait vers leur pleine expression, en favorisant leur autonomie, et en éveillant à une conscience responsable, développant leur écologie personnelle pour se mettre au service d'une intelligence collective ensuite.
Depuis ces deux dernières années, force est de constater chez les collégiens par exemple une désaffection marquée pour les modalités d'enseignement. Certains décrochent, d'autres sont complètement déscolarisés car ils sont en souffrance dans le système scolaire qui ne répond pas à leur besoin vital d'êtreté. Ne reviendrait-il pas à ce système qui se dit "co-éducateur" de s'adapter en relevant le niveau d'abord de connaissance de soi-même en permettant de faire l'étude de sa personne pour optimiser son plein potentiel et se voir réussir pour ensuite participer à la création d'une école rénovée pour une société nouvelle ? Mais est-ce vraiment ce que chacun souhaite ?
Il est possible dès à présent de permettre aux jeunes de relever le niveau en (ré)éduquant au fonctionnement de leur sphère mentale, de leur psyché, de leur personne dans sa globalité et d'éveiller à la pédagogie de l'être. Mieux connaître sa propre mécanique neuro-biologique et rencontrer la véritable essence de son être dans toutes ses dimensions leur permettront de traverser le nuage polluant et aveuglant formé par les parasites auxquels la société moderne a donné naissance, ceux-là mêmes qui avaient pour projet initial, au travers de technologie innovantes de servir l'Homme mais qui en réalité finissent par l'asservir. Nous en sommes là.
Oui, beaucoup des enfants d'aujourd'hui vont mal comme le déplorent beaucoup d'anciens. Ils sont à l'image de la société qui les a enfantés. Heureusement, rien n'est déterminé car ils sont en perpétuelle évolution. Ceux sont eux qui corrigeront les déviances de leur mère patrie en renversant le cours des événements et qui la rebâtiront sur de nouvelles bases le temps venu. Faisons leur confiance, ils sont l'Avenir .
Pour en finir avec le chagrin d'école, La Pédagogie Bio-Logique© propose des programmes aux éducateurs éclairés pour accompagner les jeunes en transition éducative, à l'endroit même où le déclin cognitif est amorcé. Cette pédagogie vise à Éduquer, c'est à dire à donner les clés fondamentales, durables de déploiement de l'être dans le respect de son écologie au sein d'un écosystème pour le moment fragilisé dans le but de recouvrer une santé holistique totale. Révéler son potentiel, c'est relever la tête et le défi de dépasser les difficultés liées à sa propre évolution, voire celle de toute une civilisation.
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L' enfant serait-il devenu le parent pauvre d'une société qui prend peur ?
- Par sandrine-bauden
- Le 26/03/2022
A un âge pourtant avancé de notre civilisation, au sein d'une société occidentale ultra développée, le statut de l'enfant paraît flou et soulève bien des paradoxes. C'est ce que révèle la crise que nous traversons actuellement. Au sein d'une nation moderne où l'homme et la femme semblent pourtant accomplis en tant qu'adultes, laquelle nation reconnaît leur valeur, les enfants sont de plus en plus vulnérables devant l'état psychique de leurs ainés sous pression. Mais comment peut-on en arriver à un tel constat ? Serait-ce un retour en arrière ?
La nation en question reconnaît bien que son peuple a une valeur, certes, mais cette appréciation n'est pas vraiment juste humainement parlant. C'est semble-t-il une approximation numéraire, chiffrée de ce qu'il représente pour les hautes instances. Aujourd'hui pour cause de pandémie de la covid-19, c'est un code barre qui identifie les citoyens ayant rempli le devoir vaccinal largement suggéré à partir de douze ans, lequel leur permet de circuler librement et de poursuivre leurs activités. Un cryptogramme semblable à celui que ces derniers peuvent voir sur le paquet de confiseries qu'ils achètent au supermarché en compagnie de leurs parents. Un QR code, un code d'accès limité, comme un prix à payer pour le droit d'exister au sein d'une société qui semble avoir perdu ses moyens, son bon sens, mais visiblement pas ses moyens financiers pour face à la circulation d'un virus bien déterminé à faire comprendre à notre humanité qui s'aseptise et se déshumanise à grand train qu'elle s'en va droit dans le mur, comme frappée dans sa chair pour non-respect de ses lois naturelles.
Aujourd'hui, il existe des citoyens auxquels on avait encore jamais réservé une place de choix à un si jeune âge dans la pyramide sociale. Et pourtant, ces jeunes se voient comptés parmi les adultes responsables pour les besoins de la cause sanitaire. Les enfants n'ont pas nécessairement à cœur de gravir à tout prix les échelons de la société, ni de se hisser à des sommets où l'argent est roi. Ils n'ont pas d'ordinaire et par nature l'ambition d'appartenir à ce type de société ultra-matérialiste déconnectée de leur vivance, s'ils ne sont pas magnétisés par le tout numérique et autres intelligences artificielles qui leur sont mises à disposition au quotidien pour leur rendre la vie plus facile. Eux que l'on qualifie souvent d'innocents préfèrent se poser des questions existentielles, sur les mystères de la vie auxquelles peu de personne ne peut leur apporter de réelles réponses. Ils ne sont pas intéressés par l'appât du gain avant un certain âge tant qu'avec deux ou trois cailloux brillants ils peuvent troquer à satiété avec leurs semblables. Ils ne sont donc pas actifs dans la société puisqu'ils ne la servent pas encore en tant que contribuables et n'auraient par conséquent pas à endosser des responsabilités d'adultes.
Le qualificatif de citoyen a été décrété de manière ubuesque par des politiques comme une reconnaissance nouvellement réservée aux vaccinés contre la covid-19 radiant sur le champ le reste de la population souvent désigné responsable de la propagation virale. Une partie des compatriotes mise à la marge pour avoir fait le choix contraire à la vaccination, c'est à dire de s'être réservé le droit naturel à disposer d'elle-même en refusant l'injection d'un produit expérimental dont on ignore au long terme le réel danger sur la biologie humaine, la santé. La question n'est pas d'être pour ou contre la vaccination des jeunes, mais bien d'observer quel est l'espace décisionnel laissé à ces derniers quant à se faire inoculer ou non une substance aux conséquences sans doute irréversibles. A ce titre, la pression exercée sur les parents est colossale. Qui peut encore, de nos jours exercer une autorité suprême sur un être au point de le contraindre, souvent à contre cœur, à recevoir ou à donner une injection sous injonction ? Personne n'est la propriété d'une autre, pas même les enfants aux parents.
Est considéré comme citoyen un individu qui contribue au fonctionnement d'une société du point de vue de ses droits politiques. Voilà que soudainement sont placés sur un pied d'égalité le jeune et l'adulte. On a subitement propulsé l'innocent, l'embryon de l'espèce humaine, le petit d'homme au rang d'adulte avec l'impérieux devoir, la haute responsabilité de protéger ses concitoyens en recevant des doses de produit. Doses qui lui donnent le droit de détenir un laisser passer pour circuler librement sans risque de contamination à autrui et qui lui permettent possiblement de se protéger.
Ainsi un enfant à peine pubère est considéré comme "citoyen" de l'hexagone de par son carnet vaccinal dûment complété. Un être à peine pubère qui ne s'intéresse que très rarement à la question politique et qui ne contribue pas encore en tant que valeur ajoutée est considéré du jour au lendemain comme un individu devant assumer des responsabilités, celles qu'on le contraint à partager pour en délester la charge qui pèse lourd sur les épaules des plus grands. Les décideurs qui décrètent à tour de bras, par des tours de passe passe sanitaire qu' à douze ans on est devenu responsable obligent à reconsidérer l'expression populaire : "Je suis majeur et vacciné". Expression très largement employée selon laquelle il nous est permis d'agir librement dès lors qu'on a atteint la majorité et qu'on a reçu les vaccins. Et bien dans les faits pas vraiment.
Les encouragements répétés à la vaccination contre la covid-19 des enfants sont révélateurs d'une société manipulée par la terreur morbide, de tout un système affolé qui sacrifie sur l'autel de la peur d'une part et des intérêts financiers de l'autre ce qu'il a de plus précieux; son avenir, autrement dit ses enfants. Une société où tout doit aller vite et où nous n'avons dans l'urgence que peu de temps pour s'informer personnellement nous conduisant à réagir avant d'agir. La société en apparence rutilante continue de s'ériger malgré sa décadence, un déclin inéluctable tant elle est de plus en plus déconnectée du vivant et dont les affres et autres dysfonctionnements remontent en surface en cette période de crise, de divulgation. Une période sombre où la lumière se fait, où les voiles se déchirent à l'heure du bilan.
Ainsi, l'enfant est extirpé quasiment du berceau pour partir au front afin de combattre le virus au même titre que ses parents. "Nous sommes en guerre! " On nous avait prévenu. A n'en plus douter. Qu'est-ce qui différencie un enfant de 12 ans d'un adulte pour cette société actuellement ? Au nom de quoi serait-il logé à la même enseigne que ses compatriotes plus âgés ? Est-il considéré aussi bien armé que les adultes pour être dépêché sur le champ de bataille ? Pourquoi est-il soudainement considéré comme l'égal de ses aïeux en terme de devoirs citoyens, alors que son opinion est encore trop peu souvent prise en compte ? Pourquoi lui faire porter une telle responsabilité ? Qui a peur au point de vouloir se protéger derrière ce bouclier vivant, pas toujours consentant qu'est l'enfant ? A-t-on mesuré les conséquences sur sa santé mentale ? Pas le temps de se poser de telles questions. Tout va trop vite et le temps pour mener notre propre expertise nous échappe.
De toute évidence, les hautes instances ont décidé d'avancer l'âge de la majorité d'une certaine manière en créant un nouvel ordre. Un désordre dans lequel les enfants sont traités comme des adultes et les adultes comme des enfants. C'est le monde à l'envers. L'envers du décor ou l'apparition au grand jour de la face cachée d'une gouvernance mondialiste qui par ses enfantillages inconscients fait payer le prix fort aux adultes en devenir, les enfants. C'est une pagaille générale teintée par la peur qui règne sur l'ensemble du territoire des droits de l'Homme divisé en son sein par une gouvernance qui prend des allures d'oligarchie coercitive.
Une autre interrogation survient alors: Que signifie être adulte aujourd'hui dans une société infantilisée par un patriarcat qui pour le bien du peuple l'asservit subtilement ?
Si l'on ne peut répondre d'emblée, c'est sans doute parce que nous ne savons plus vraiment ce que signifie être adulte et qu'il est peut-être temps de hisser l'enfant au rang qui lui est dû. Il est bien à considérer comme un adulte en herbe, puisqu'on lui reconnaît certaines responsabilités. Accompagnons-le à s'émanciper pour de bon, sans demi-mesure. Il est visiblement temps que s'élève sa voix pour faire valoir son droit à encore plus de respect, à être écouté plus justement et soutenu dans une confiance absolue en sa capacité à s'éduquer en co-responsabilité. On décide souvent pour lui jusqu'à sa majorité des sujets les plus importants de son existence, le jugeant encore trop immature. Il ne s'agit pas là de choisir entre un manteau rouge ou bleu mais bien de prises de décisions fondamentales liées à sa vie future. En France, les décisions finales concernant sa personne reviennent aux tuteurs légaux jusqu'à ses dix-huit ans ou éventuellement ses dix-sept ans s'il est émancipé. Il est certes largement privilégié par rapport à sa condition d'autrefois. Effectivement, il faut remonter loin dans le temps pour se remémorer le premier statut peu enviable accordé par la constitution et la reconnaissance graduelle de sa personne au fil du temps. Une évolution indéniable de l'autorité parentale et sociétale qui s'est établie sur des siècles. Interroger la place de l'enfant sur le plan de l'état civil demeure pourtant nécessaire aujourd'hui encore, même s'il est reconnaissable que la société n'a eu de cesse d'améliorer ses conditions de vie depuis de nombreuses décennies.
En effet, avant le 18ème siècle, l'enfant n'existait pas en tant que personne. Il n'avait aucun statut juridique et était la propriété du père. Sa majorité en cette période était fixée à vingt-cinq ans. Jusqu'à cet âge, le jeune n'avait aucun droit et laissait le monde indifférent à son égard. Ceci fut d'ailleurs décrié par Rousseau dans son traité: L'Emile ou de l'éducation. Depuis la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789, on comprend dans la formulation que la proclamation de l'égalité vaut dès la naissance. Elle est donc valable autant pour les enfants que pour les adultes.
A la fin du 18ème siècle est amorcée une reconnaissance législative de l'enfant, une évolution significative concernant son statut dans la société républicaine. Ce n'est qu'à partir de 1833 que l'on reconnaît l'importance d'éduquer ce dernier alors perçu comme un être en devenir à préserver pour le futur. Moins de 10 années après, une loi est votée interdisant le travail des moins de huit ans et graduellement ceux de douze ans dès lors qu'ils sont scolarisés.
Il faut attendre la deuxième moitié du 20ème siècle pour voir naître la consécration de ses droits avec la déclaration universelle des droits de l'enfant. C'est une avancée sans conteste mais qui laissait encore planer le sentiment que l'enfant était un être passif, un simple objet de droit. En 1989, la convention internationale des droits de l'enfant le consacre enfin comme véritable sujet de droits y compris en matière d'expression et d'opinion. Un sujet oui mais pas encore un individu reconnu. A l'heure actuelle, est-il considéré comme un sujet ou bien un individu à part entière ? Est-ce qu'être adulte signifie de facto être un individu libre ? Si non, qu'est-ce qu'un individu ?
Parmi les cinquante-quatre articles de cette convention plusieurs ne sont à ce jour pas vraiment respectés. Il est dit par exemple que l'enfant doit pouvoir discuter des décisions qui sont prises à son égard selon son degré de maturité. Il n'est pas précisé selon son âge. Or, on le vaccine avec un produit expérimental dont on ignore les effets secondaires, on lui impose le port du masque des heures durant avec des risques délétères pour sa santé affectant le bon développement de son cerveau et ce malgré ses réticences ou ses revendications afin de pouvoir continuer de pratiquer une activité sportive ou pour se distraire en allant au cinéma ou bien tout simplement pour continuer de fréquenter l'école.
Il est certain que les conditions de l'enfant se sont largement améliorées depuis des siècles et pourtant à y regarder de plus près, on ne peut que constater qu'on est entré dans une période d'involution où il perd de ses droits à une vitesse folle. Une marche arrière qui vaut finalement pour l'ensemble, adultes comme enfants, sans quasi distinction faite dans leur traitement. La crise sanitaire est une crise à laquelle chacun doit faire face en tant qu'individu devant des choix qui devraient lui appartenir. L'enfant est bien un individu à part entière et pourtant on ne lui laisse guère le choix pour sa santé. Il n'a d'ailleurs de cesse de clamer qu'il veut devenir un être libre depuis sa première crise de revendication identitaire vers l'âge de deux ans. Bien entendu qu'à un âge aussi peu avancé l'enfant n'est pas en mesure de décider de quoi que ce soit en conscience. Reste à savoir ce que signifie réellement décider en conscience et qui est conscient aujourd'hui ?
Nombreux sont les enfants qui ne souhaitent pas se faire injecter malgré la peur ambiante. Ils mesurent, en dépit de leur juvénile conscience, le bénéfice/ risque que cela suppose et s'en remettent aisément à la vie. S'en remettre à la vie est ce que l'enfant fait le plus souvent, car il a une foi absolue dans les lois du vivant puisque ces dernières sont inscrites dans son ADN. Il vous dira même en guise d'argument, que s'il doit le contracter et bien c'est que c'est la vie qui en a décidé ainsi. Mais la peur que ces derniers ne contaminent les adultes a tellement été martelée dans les médias tous azimuts ces deux dernières années, et ce dans un brouhaha assourdissant qu'ils en sont traumatisés pour beaucoup. Inutile d'imaginer les conséquences désastreuses sur le plan psychologique. Sans compter le poids de la culpabilité qui pèse sur leurs frêles épaules et qu'ils traîneront probablement longtemps.
L'empreinte est là, comme une blessure de guerre. Certains sont entendus dans l'expression de leurs doutes, voire leur opposition quand beaucoup d'autres se résignent à passer sous silence leur souhait de rester indemnes d'une injection dont les bénéfices sanitaires sont plus qu'incertains.
Le consentement chez l'enfant est une question délicate quand on sait qu'il est manipulable dans son émotionnel. Rien n'est plus important pour lui que sa famille. Il est alors facile de comprendre que la majorité d'entre eux se ralliera à la décision des aînés, de ceux qui savent mieux que lui.
Il n'est pas rare que certains réclament l'injection. En effet, ils veulent vraisemblablement lorsqu'ils en témoignent, oublier le plus rapidement possible l'éventualité qu'ils puissent représenter un danger pour autrui. Avant sept ans, l'enfant ne peut participer au débat, mais au delà il peut se forger une opinion d'abord calquée sur celles de ses congénères, puis plus tard vers l'adolescence sur ses propres compréhensions et surtout s'il a appris à développer son esprit critique, son discernement.
Ainsi, de nos jours la jeunesse est comme enrôlée dans la lutte contre un ennemi invisible, engagée dans un combat qui s'avère perdu d'avance puisque le virus passe et repasse, traversant le champ de bataille à sa guise. L'enfant n'est donc pas épargné et participe bel et bien à l'effort de guerre. Un être " adultifiė " parmi les autres. Plus tard, il pourra prétendre au statut d'ancien combattant au même titre que ses parents pour avoir risqué ou compromis sa vie au combat. Qui sait, peut-être qu'on lui réservera une place de mérite dont il n'aura d'ailleurs probablement que faire dans une société en ruine qu'il faudra reconstruire, celle qu'on lui aura légué.
Les ultimes questions demeurent celles-ci: Sera-t-on disposé, au sortir de cette nuit noire à reconnaître la grandeur des enfants, leur potentiel ou leur génie, prêt à les élever au rang qui leur revient en leur laissant la parole et en leur permettant de l'ajuster sans cesse comme un hommage à leur intelligence? Sera-t-on enclin à les encourager à une réelle autonomie dès qu'ils en manifesteront l'envie, le besoin vital même en bas âge, sans craindre de perdre le pouvoir sur eux mais bien dans l'idée de le partager avec eux ?
Le monde change, les jeunes aussi. N'ayons plus peur de leur faire d'avantage confiance. Pourquoi ne pas être les adultes que nous aurions aimé avoir à nos côtés là où nous les avons précédés?
Il existe aujourd'hui des pédagogies basées sur la science du vivant qui peuvent accompagner enfants et parents à grandir ensemble respectueusement. Parce que le meilleur est à venir et que l'avenir s'écrit au présent, La Pédagogie Bio-Logique© propose un dispositif d'accompagnement complet à l'individualisation des jeunes, ainsi qu'un programme de guidance parentale pour une éducation évolutive.